Ce vendredi 5 mai 2017 France 3 diffuse à 20h55 le documentaire sobrement intitulé : « Polnareff, Delpech, Ferrer ». A la réalisation de ce petit bijou, Mireille Dumas et Alain Chauffour. Trois noms, trois artistes, trois destins qui ont jalonné de titres majeurs trois décennies de la société française. Alternant le noir et blanc avec la couleur le documentaire reprend le fil historique de leur parcours.
Le début coïncide avec la période Yéyé des années 60. Mais aucun des trois ne figure sur la photo de « Salut les copains » réalisée par Jean-Marie Périer. Déjà à part ? Le succès ne se fait pas trop attendre, avec au bout la richesse, les excès, l’exubérance, et puis la roue tourne… Les déboires financiers, amoureux, et professionnels sont au rendez-vous. Les douleurs et la névrose semble être les revers d’une médaille trop lourde à porter autour du cou. Michel Polnareff s’exile aux Etats-unis, Michel Delpech et Nino Ferrer traversent de longs et pénibles déserts.
Et puis, tels des phoenix, les deux Michel renaissent de leurs cendres. Avec l’amour, la vie reprend ses droits. Le début des années 2000 est la période des concerts à guichets fermés et des albums de reprises. Ils n’ont pas été oubliés par le public qui les plébiscite. Pour Nino, il n’y aura pas de retour sur le devant de la scène. Retiré à la campagne, il se bat pour faire valoir que son talent ne se limite pas au téléphone de Monsieur Gaston. La suite on la connaît, des trois il ne reste plus aujourd’hui que Michel Polnareff. Mais les chansons sont bien là elles. Dans un coin de notre tête elles surgissent au détour d’une rue ou sous l’effet d’un souvenir…
Avec des images puisées notamment dans les fonds de l’Ina, des interviews sans complaisance, des révélations, des chansons expliquées, les contributions de Jean-Loup Dabadie, Fabien Lecoeuvre et Michel Pelay, ce film documentaire est très fourni. Il constitue une sorte d’album de famille sonore et visuel dont les pages se tournent avec tendresse.
